Projet de Gestion des Eaux pluviales et d’adaptation au changement climatique - PROGEP II
CONTEXTE DU PROJET
En septembre 2020, un nouvel événement climatique extrême a démontré la performance des investissements du Projet de Gestion des Eaux pluviales et d’adaptation au changement climatique (PROGEP, mis en œuvre d’aout 2012 à mai 2020) tout en soulignant des besoins critiques et urgents dans d’autres zones urbanisées. En effet, lors des précipitations exceptionnelles dans la zone périurbaine de Dakar qui ont apporté 200 mm de pluie en 24 heures (environ la moitié des précipitations annuelles moyennes de 400 à 500 mm), les zones couvertes par les investissements de drainage du PROGEP n’ont pas été ou ont été moins affectées, tandis que d’autres zones urbanisées non cou vertes par le projet ont subi beaucoup plus de dégâts, soulignant ainsi le besoin urgent d’étendre les investissements de drainage dans ces zones. Au total, plus de 15 035 000 personnes ont été touchées à Dakar, Saint Louis, Kaolack, Kaffrine, Thiès et Ziguinchor, y compris au moins six pertes en vies humaines et plus de 3 500 familles ayant perdu leur maison dans les banlieues de Dakar. Les inondations ont également endommagé des équipements et des infrastructures publiques, notamment des routes, des écoles, des centres de santé, un centre principal d’approvisionnement en électricité à Hann/Dakar et des marchés.
Ainsi, suite aux inondations de 2020 et 2022, le Gouvernement du Sénégal (GdS) a officiellement demandé l’appui de la Banque mondiale pour la poursuite des investissements du PROGEP afin de réduire les risques d’inondation et d’améliorer la capacité de planification et de gestion intégrées des risques d’inondation urbaine. Le GdS a demandé le soutien financier de la Banque mondiale dans deux lettres datées respectivement du 28 octobre 2020 (financement initial) et du 15 février 2023 (financement additionnel) pour étendre l’approche de gestion intégrée des inondations du PROGEP à de nouveaux sites dans les zones périurbaines à risque de Dakar, tout en planifiant de manière progressive d’autres interventions dans d’autres régions telles que Saint-Louis, Mbour et Thiès via un une deuxième phase du Projet de Gestion des Eaux pluviales et d’adaptation au changement climatique (PROGEP 2).
Le nouveau projet vise également à améliorer l’exploitation et la maintenance (E&M) des infrastructures de drainage et la planification urbaine. En ce qui concerne les problèmes d’E&M, il est stipulé dans le Code de l’assainissement que la gestion des eaux pluviales relève du gouvernement central, qui peut déléguer cette fonction à toute entité publique ou privée ; le financement et les opérations des investissements en eaux pluviales, cependant, relèvent de la responsabilité des communes, tout comme le développement et l’adoption des PDD (Plans Directeurs de Drainage). En ce qui concerne la question de la planification urbaine, il existe de nombreux documents de planification et instruments techniques et réglementaires (Code de l’Urbanisme, Loi 2008-43), plans stratégiques urbains, PDUs (Plans Directeurs Urbains), PUDs locaux (Plans Urbains Détaillés) et plans de construction) mais aucun d’entre eux n’a réussi à améliorer la planification des bonnes pratiques pour une gestion urbaine intégrée, y compris la résilience et la durabilité. En septembre 2020, un nouvel événement climatique extrême a démontré la performance des investissements du Projet de Gestion des Eaux pluviales et d’adaptation au changement climatique (PROGEP, mis en œuvre d’aout 2012 à mai 2020) tout en soulignant des besoins critiques et urgents dans d’autres zones urbanisées. En effet, lors des précipitations exceptionnelles dans la zone périurbaine de Dakar qui ont apporté 200 mm de pluie en 24 heures (environ la moitié des précipitations annuelles moyennes de 400 à 500 mm), les zones couvertes par les investissements de drainage du PROGEP n’ont pas été ou ont été moins affectées, tandis que d’autres zones urbanisées non cou vertes par le projet ont subi beaucoup plus de dégâts, soulignant ainsi le besoin urgent d’étendre les investissements de drainage dans ces zones. Au total, plus de 15 035 000 personnes ont été touchées à Dakar, Saint Louis, Kaolack, Kaffrine, Thiès et Ziguinchor, y compris au moins six pertes en vies humaines et plus de 3 500 familles ayant perdu leur maison dans les banlieues de Dakar. Les inondations ont également endommagé des équipements et des infrastructures publiques, notamment des routes, des écoles, des centres de santé, un centre principal d’approvisionnement en électricité à Hann/Dakar et des marchés et la gestion des centres urbains à croissance rapide. Ces documents urbains réglementaires et politiques doivent être revus pour mieux aborder les aspects des risques, le changement climatique et les défis de résilience urbaine. Le coût total du PROGEP 2 est estimé à 318,1 millions de dollars, soit environ 169 milliards de FCFA, provenant de :
- IDA, pour un financement total de 290 millions de dollars (pour les biens, travaux, consultants, taxes et imprévus) répartis comme suit :
• Financement initial de 155 millions de dollars, soit environ 82,9 milliards de FCFA ; et
• Financement additionnel de 135 millions de dollars, soit environ 72 milliards de FCFA. √ Le Gouvernement du Sénégal : 19,4 millions de dollars (10,3 milliards de FCFA) pour couvrir les coûts d’indemnisation et d’acquisition de terrains dans le cadre des Plans d’Action de Réinstallation (PAR), ainsi que les coûts de gestion du projet ;
- Le Fonds de Développement Nordique (NDF), fournissant 8,7 millions de dollars (4,6 milliards de FCFA) alloués aux dépenses liées :
- À l’amélioration de la planification et de la gestion urbaine intégrées ;
- Aux études techniques détaillées pour la mise en place de réseaux d’assainissement eaux usées ;
- À la promotion des meilleures pratiques en matière de planification et de gestion urbaines intégrées et durables ;
- À la communication du projet.
DURÉE DU PROJET :
8 ANS : Juillet 2021 à Juillet 2029
OBJECTIF DE DÉVELOPPEMENT DU PROJET :
Réduire les risques d’inondation dans les zones périurbaines de Dakar et améliorer la capacité de planification et de gestion intégrées des risques d’inondation dans certaines villes du Sénégal.
COMPOSANTES
A : Composante 1 : Planification urbaine intégrée et gestion tenant compte des risques climatiques et de la durabilité (5,2 millions USD IDA ; 6,7 millions USD FND). Cette composante a pour objectif général d’intégrer les risques climatiques et la durabilité dans la planification et la gestion urbaines. Elle est cofinancée avec le FND et comprend (i) la planification et la gestion urbaines intégrées, (ii) la réforme de la législation urbaine et du cadre réglementaire, et (iii) la promotion des bonnes pratiques pour une gestion urbaine inté grée, y compris la résilience et la durabilité.
B : Composante 2 : Investissement de drainage et gestion des infrastructures de drainage, engagement communautaire, gestion environnementale et sociale (278,1 millions USD IDA ; 1,3 million USD FND ; 18,1 millions USD GdS) : L’objectif général de cette compo sante est de réduire le risque d’inondation dans certaines zones périurbaines de Dakar. Elle comprend (i) des pompages d’urgence temporaires et la construction et la gestion des infrastructures de drainage, (ii) l’exploitation et la maintenance des infrastructures de drainage, (iii) les projets communautaires et l’engage ment, et (iv) la gestion environnementale et sociale.
C : Composante 3 : Composante de Réponse d’Urgence Contingente (CERC) (0 million USD). La Composante de Réponse d’Urgence Contingente (CERC) permettra la réaffectation rapide des fonds du projet en cas de crise naturelle pendant la mise en œuvre du projet afin de ré pondre aux besoins d’urgence éligibles dans les conditions établies dans le manuel opérationnel du CERC. Cette sous-composante n’aura aucune allocation de financement initiale mais tirera des ressources d’autres catégories de dépenses au moment de son activation.
D : Composante 4 : Gestion du projet (6,6 millions USD IDA ; 0,7 million USD FND ; 1,5 million USD GdS). Cette composante financera les coûts incrémentaux de gestion du projet pour l’agence de mise en œuvre et technique, les audits financiers et techniques, le suivi et l’évaluation (S&E) des activités du projet (y compris les données ventilées par sexe), la mise en œuvre du Cadre Environnemental et Social (CES), le fonctionne ment du mécanisme de gestion des plaintes, l’engage ment citoyen, la communication, l’assistance technique et les services de consultant, ainsi que la formation et les échanges de connaissances.
PRINCIPALES REALISATIONS ET IMPACTS DU PROJET (AU 15 DECEMBRE 2024)
- 751 ha protégés contre les inondations récurrentes grâce aux travaux de drainage avec 35 151 mètres de systèmes de drainage primaires et secondaires construits ;
- 116 000 bénéficiaires protégés contre les inondations récurrentes grâce aux travaux de drainage (quartiers de Cité Municipale, Cité Mame Dior, Ainoumadi, Darou Rakhmane, Sant-Yalla, Santé) ;
- Les distances entre les points de pompage et les exutoires ont été réduites de moitié dans les zones de Camille Basse, Parcelles Assainies Malika et Jaxaay ;
- Réduction considérable du nombre de jours de stagnation des eaux de pluie dans les zones équipées de stations de pompage (U3, U9, U2, U14, U15, Camille Basse, Cité Amina, Parcelles Assainies Malika, Jaxaay, etc.) ;
- Plus de 63 000 personnes atteintes par des actions d’information, d’éducation et de communication sur la gestion des risques d’inondation et la résilience (dont 50 % de femmes) grâce à la stratégie de facilitation sociale et d’engagement citoyen.