RESUME

1.   Le  Projet  de  Gestion des   Eaux  pluviales  et  d’adaptation au  changement  climatique (PROGEP) lancé  en 2012,  a été  conçu comme étant une  composante du Plan Décennale de  Lutte Contre  les Inondations (PDNA) qui est aligné sur les objectifs du Plan Sénégal Emergent (PSE) et de l’Acte 3 de la Décentralisation le PROGEP.

 

2.   Le PROGEP  est financé  pour un montant global de 121,3  millions de dollars  US provenant de fonds propres de l’Etat du Sénégal, de crédits accordés par la Banque Mondiale (IDA) et de dons du Fonds nordique de Développement (FND) et du Fonds pour l’Environnement mondial  (FEM).

 

3.   Exceptée la  sous-composante B.2  pilotée  par  l’Office national   de  l’Assainissement du  Sénégal (ONAS), sa  mise  en œuvre  a été  confiée  à l’Agence  de Développement Municipal (ADM) qui s’était attachée, entre autres, les services d’un Assistance technique international (Groupement de cabinets SGI/EDE) et de facilitateurs sociaux (cabinet MSA et ONG ENDA ECOPOP).

 

4.   Pour  faciliter l’exécution du  PROGEP,  il a été  mis en  place  un Comité  de  Pilotage appuyé par  un Comité  technique (CT) et  un  Groupe technique opérationnel (GTO). De  même, des  conventions de  partenariat ont été  signées avec  chacune des  parties prenantes pour  mieux  les impliquer  dans l’exécution des  activités les concernant. Pour une mobilisation plus efficace des  acteurs locaux,  des contrats de ville ont été signés avec  les villes de Pikine et de Guédiawaye d’une part, et des  Comité locaux  de  Gestion des  Eaux  pluviales  (COLIGEP) ont  été  installés dans les  communes polarisées par le projet  d’autre part.

 

5.   Initialement, la mise  en œuvre  du PROGEP  couvrait  la période allant du 21 novembre 2012  au 31 décembre 2019.  Elle a été,  dans un premier  temps, prolongée jusqu’au 31 mars  2020  et,  ensuite jusqu’au 31 mai 2020,  du fait de la pandémie de la COVID-19.

 

6.   L’Objectif de Développement du Projet  (ODP) du PROGEP  est  de « réduire  les risques d’inondation dans la zone  péri-urbaine de Dakar et améliorer  la capacité de planification et de mise en œuvre  de pratiques de  gestion de  ville durable, notamment la résilience au climat,  dans des  zones urbaines sélectionnées (Saint-Louis  et Diamniadio)  ». Ce projet  avait  pour  ambitionne, d’une  part,  de  lutter contre les  inondations dans la  zone  péri-urbaine de  Dakar  (Pikine  et  Guédiawaye) qui  est  très vulnérable à ce phénomène et d’autre part, de développer des  stratégies et des  outils de promotion, à titre d’expérimentation et de pratiques sous-tendues par l’approche « ville durable » au niveau  du Pôle urbain  de Diamniadio  et de l’agglomération de Saint-Louis.

 

7.   Pour  atteindre l’ODP, il a été  adopté une  démarche holistique et intégrée combinant des  solutions de  types infrastructurel et  non  infrastructurel.   Elle a  été  déclinée en  trois  étapes : (i)  protection avec  la mise en place  d’un système de drainage des  eaux  pluviales,  (ii) pérennisation des  ouvrages réalisés par  une  gestion efficiente  combinant l’engagement communautaire et  citoyen, ainsi  que le renforcement du  dispositif  institutionnel de  gouvernance du  secteur de  l’assainissement et  (iii) prévention, par l’anticipation, grâce à une  meilleure  intégration du risque  climatique dans les outils de planification et gestion urbaines.

 

8.   Si des  facteurs endogènes et d’autres phénomènes liés à la conjoncture internationale, ont pesé sur l’exécution du PROGEP,  il s’avère que,  malgré  diverses difficultés rencontrées, la quasi-totalité des activités projetées dans ses quatre (04) composantes, ont été  réalisées.

 

9.   Ainsi, au titre des  mesures de  type  non  infrastructurel, il a été  réalisé,  en amont, plusieurs études stratégiques pour  planifier et guider  les interventions du PROGEP.  Ces  études se  rapportent, pour l’essentiel (i) au  Plan  Directeur  de  Drainage des  eaux  pluviales  de  la région  périurbaine de  Dakar (PDD), (ii) au Cadre de Gestion Environnementale et Sociale (CGES) couplé à des  Etudes d’Impact Environnemental et  Social  (EIES) et  des  Plans  de  Gestion Environnementale et  Sociale  (PGES), (iii)  au  Cadre de  Politique  de  Réinsertion des  Populations (CPRP)  décliné  en  Plans  d’Actions  de

 

urbain  de  Diamniadio  et environs, (iv) au Plan  directeur d’Urbanisme (PDU) de  l’agglomération de Saint-Louis, (v) à  l’étude  de  viabilisation  du  secteur de  l’assainissement pluvial  recommandant, entre  autres, la mise  en place  d’un Fonds de l’Assainissement (FA), (vi) à la modélisation et au suivi environnemental de la zone  côtière  de Saint-Louis, (vii) à la mise  en place  d’une  intercommunalité dans l’agglomération de Saint-Louis, (viii) à la définition d’un modèle de gouvernance du Pôle urbain de  Diamniadio,  (ix) au Système d’information géographique  de  Pikine et Guédiawaye (SIG), (x) au Système d’Information  territorial  (SIT) de  Saint-Louis, (xi) à  la  d’une  politique  nationale urbaine intégrant la problématique « ville durable », (xii) au plan de formation des  acteurs du PROGEP,  (xiii) à la capitalisation et à la gestion des  connaissances tirées  de la mise  en œuvre  du Projet,  (xiii) aux activités d’Information, d’Education et  de  Communication (IEC) pour  promouvoir la mobilisation communautaire et l’ingénierie sociale, etc.

 

10. S’appuyant sur le Plan directeur de Drainage (PDD), les innombrables ouvrages hydrauliques réalisés à  Pikine  et  à  Guédiawaye, en  trois  phases successives, ont  contribué à  améliorer   l’évacuation des  eaux  de  ruissellement, le cadre et les conditions de  vies des  populations dans lesdites villes. Les  investissements physiques initialement  programmés au  travers des  contrats signés avec  des entreprises ont été réalisés à un taux satisfaisant (97%) pour un coût  total de 80,6 millions USD, soit

45,133 milliards F CFA. Ces  réalisations concernent principalement 29,3  km de  canaux primaires fermés et ouverts de  grande section, 21 km de  canaux secondaires fermés et ouverts, 21 bassins d’écrêtement aménagés d’une  capacité cumulée de  700  000  m3, 150  000  m2 (soit 25 000  ml) de voiries en pavés autobloquants éclairées et assainies, 68 projets d’investissement communautaire (PIC), 1 station de pompage à grand  débit,  3 stations secondaires de pompage.

 

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RAPPORT PROGEP 23 JUILLET 2020 - ADM
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